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Soirée EMPREINTES

Soirée EMPREINTES Impacts de l’escalade en falaiseSoirée empreintes

Le 31 mai dernier, à l’espace Nelson Mandela à Fontaine, le club a organisé l’événement « Empreintes », sur le sujet des impacts de l’escalade en falaise.

Porté par Alix VOLTE, membre du comité directeur du club, l’événement s’est déroulé en soirée, avec une première partie sous forme d’une table ronde avec des représentants d’institutions, puis d’une seconde partie mêlant théâtre et projection cinématographique.

Après une allocution de Fabrice FERRAND, adjoint au sport de la mairie de Fontaine, qui soutenait l’événement, la soirée a démarré par une présentation des interactions entre les différents acteurs du territoire concernant l’escalade. Marie HABERT, du département de l’Isère, nous a présenté le concept de Plan Départemental des Espaces Sensibles et Itinéraires (PDESI). Celui-ci s’articule sous la forme d’une concertation du département, des associations de protection de la nature, des fédérations sportives, pour réguler la forme et la distribution géographique des pratiques de sports de nature (escalade, parapente, VTT, etc.). Ceci dans l’objectif de pérenniser les activités sportives de nature, en préservant l’intégrité des écosystèmes, les autres activités et le droit de propriété.

À ce titre, le département de l’Isère déploie des efforts de consultation, avec le soutien du Comité Territorial 38 de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) et de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) notamment, pour conventionner les sites d’escalade du département, en assurer l’entretien et la maintenance, et en inclure le descriptif dans les topoguides d’escalade.

Après cette première partie de table ronde consacrée aux impacts « directs » de l’escalade, ceux de nos mains, nos pieds et notre présence sur le milieu rupestre, nous avons abordé les impacts plus « indirects », entendez par là les émissions de gaz à effet de serre liés au transport pour se rendre sur les lieux de pratique. En effet, Véronique DANSEREAU de Mountain Wilderness, en charge de la campagne « Changer d’approche », rappelle que le transport seul est actuellement responsable de l’émission d’en moyenne 1.5 tonnes de CO2/an/personne en France. Un sacré levier, si l’on considère que le chiffre vers lequel tendre pour atteindre la neutralité carbone est de 2 tonnes/an/personne, et ce toutes émissions confondues ! Mountain Wilderness propose plusieurs actions pour les clubs, pour encourager les mobilités douces et réduire l’empreinte carbone des grimpeuses et grimpeurs. Ainsi, lorsqu’on organise des sorties en extérieur, assurons-nous que les sites choisis sont accessibles en mobilités douces, et mieux : diffusons sur le site internet ces informations d’accès.

« Le nouveau minibus du club sera aussi un bel outil pour renforcer les pratiques de covoiturage pour nos sorties en extérieur »

Parmi les ressources pour se renseigner et partager l’information, Juliette DANE de Mountain Wilderness cite le site internet camptocamp et ses outils collaboratifs et communautaires (topos, cartes, etc.). Si l’option retenue pour se rendre sur les sites de grimpe est le covoiturage, choisissons un lieu de rencontre accessible en transports en commun ou à vélo, sous peine de voir l’effet « baisse d’émissions de CO2 » ruiné par les petits déplacements de chacun pour se rejoindre ! Le nouveau minibus du club sera aussi un bel outil pour renforcer les pratiques de covoiturage pour nos sorties en extérieur. Pour faciliter la diffusion d’information, le club a également en projet de créer une page internet référençant toutes les informations utiles pour les sorties escalade en mobilité douce. Nous recherchons des bénévoles pour ces actions !

Si les actions individuelles sont importantes une fois cumulées, il est crucial que les collectivités territoriales s’impliquent dans le développement des mobilités douces. Actuellement, la région Auvergne Rhône-Alpes propose un pass annuel (Illico), qui donne droit à des réductions sur les tickets de bus et TER en région. Par ailleurs, répondant à une suggestion du public, le département de l’Isère est enclin à favoriser les accès à vélo en ajoutant des arceaux sur les sites qui pourraient en bénéficier. Le club va ainsi diffuser un sondage auprès des adhérent(e)s pour récolter des suggestions de site d’escalade à équiper. La FFME (CT38) envisage également de mettre en avant les accès en mobilité douce dans la prochaine édition de Ze Topo.

Suite à ces échanges animés et riches, la soirée s’est poursuivie par une représentation du spectacle Upossible, par Eline LEMENESTREL et Simon KREUTZ. Le spectacle retrace de façon romancée leur périple vélo-grimpe en Europe, réalisé l’an passé. Bonus pour cette édition fontainoise, Eline et Simon ont rassemblé des amis musiciens (Eline elle-même joue de la flûte traversière), qui ont ouvert la représentation en nous offrant à écouter un quatuor de Dvorak. Eline et Simon nous ont ensuite emmenés dans leur roue, au gré de leurs expériences cyclistes et grimpistiques. Leur jeu d’acteur sur scène au premier plan vient compléter la diffusion d’images tournées pendant leur projet et projetées sur écran. Les deux formats alternent, entrecoupés à nouveau de musique classique live. Un cocktail dynamique, qui nous a plongés dans un univers de poésie et d’humour, alliant escalade, amitié, développement personnel et engagement écologique.

En fin de spectacle, Eline et Simon ont partagé avec le public les trucs et astuces du voyage à vélo : repérer avant de partir les boutiques où faire ses courses, notamment pour trouver des épiceries locales ou bio ; s’assurer de suffisamment s’alimenter pour compenser la dépense énergétique liée au pédalage, etc.

A la fin de la soirée, chacun(e) a participé au rangement de la salle, qui a été mise en ordre en un temps record : encore un bel exemple de travail collectif. Le public, les intervenants et les artistes ont toutes et tous passé une excellente soirée, et le club en ressort avec plusieurs projets à mener. Affaire à suivre pour DVE, donc !

Spectacle Upossible, par Eline LEMENESTREL et Simon KREUTZ